Ce 12 décembre, le Parlement européen adoptait l’accord commercial global avec le Japon. En termes de marché, il s’agit du plus vaste accord commercial bilatéral jamais signé par l’UE, car il couvre près d’un tiers du PIB mondial.
Pedro Silva Pereira, eurodéputé S&D et auteur du rapport, a déclaré ceci :
« Dans le cadre des attaques contre la coopération multilatérale déployées par le président US, et ses menaces de guerre commerciale, l’adoption de cet accord ne pouvait tomber à un moment plus propice. De la sorte, l’UE rappelle son attachement à un ordre international équitable, fondé sur des règles, dans lequel elle joue le rôle important de définisseur de normes élevées en matière de commerce international. Nous avons adopté un bon accord pour les citoyens, les travailleurs, les agriculteurs et let petites et moyennes entreprises. Il ouvre d’importantes nouvelles opportunités aux produits et services européens sur le marché japonais. »
« Par ailleurs, il s’agit de l’accord commercial le plus progressiste jamais signé par l’UE avec un pays quelconque. Ce texte engage les deux parties au respect d'une protection élevée de l’environnement et du travail. Il respecte pleinement les services publics et le droit à la réglementation. De plus, nous avons obtenu l’engagement des autorités japonaises qu’elles poursuivraient le processus de ratification des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail. L’accord contient également une clause de révision qui améliore la force exécutoire des dispositions relatives au travail et à l’environnement. Enfin, l’accord garantit la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique. »
« À présent, nous demandons aux deux parties de tenir leurs engagements et de débrider réellement le potentiel progressiste de cet accord. »
Alessia Mosca, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour le commerce international, a ajouté ce qui suit :
« Aujourd’hui, l’UE et le Japon envoient au monde un message pour le multilatéralisme et la coopération internationale. Nous avons créé un bloc de libre-échange qui couvre près d’un tiers de la production mondiale. En ces temps de turbulences sur le front du commerce international, cet accord aidera nos deux économies à faire face aux intempéries. De plus, nous avons bataillé dur pour que l’accord bénéficie aux travailleurs européens et évite les écueils les plus controversés des accords commerciaux précédents. »
« Le texte prévoit la suppression des taxes douanières sur plus de 90 % des biens et services échangés entre le Japon et l’Europe. Il permettra aux consommateurs japonais de bénéficier de la qualité élevée des produits et aliments européens. »