« Les États membres de l’UE doivent honorer leurs engagements concernant l’aide publique au développement », affirment les S&D

Le Groupe S&D au Parlement européen a posé, ce 29 avril, une question orale concernant les engagements des États membres de l’UE en matière d’aide publique au développement (APD). Ils appellent les États membres à renouveler leur engagement envers les cibles de leurs aides, car cela constitue la seule manière durable de s’attaquer à des questions mondiales comme le changement climatique, l’accroissement des inégalités, l’immigration et le terrorisme.
 
Linda McAvan, eurodéputée S&D et présidente de la commission du développement du Parlement européen, a indiqué ce qui suit :
 
« En 2015, Année européenne du développement, les politiques de l’UE relatives au développement et au cadre de développement mondial se trouvent à la croisée des chemins. En effet, les États membres de l’UE se sont engagés, dès 2005, à affecter à l’horizon 2015 0,7 % de leur RNB à l’APD. Or, en dépit du fait qu'il s'agit d'un objectif de l'ONU pour l'ensemble des pays développés et qu’il a été récemment répété par Ban Ki-Moon, seuls 4 États membres de l’UE l’ont réalisé, alors que les autres en sont nulle part. »
 
« L’aide publique au développement reste un outil vital, qui se trouve au cœur de la coopération au développement de l’UE. Elle est susceptible de catalyser d’autres sources de financement indispensables, comme les investissements par le secteur privé et l’accroissement de la collecte d’impôts intérieure. Cet engagement n’est pas juste une question de solidarité et de responsabilité, mais aussi de crédibilité sur la scène mondiale. »
 
Pedro Silva Pereira, eurodéputé S&D et rapporteur pour le financement du développement, a ajouté ceci :
 
« J’exhorte l’UE non seulement à se remettre sur la voie de la réalisation de l’objectif d’aide de 0,7%, mais aussi à présenter un calendrier crédible pour y arriver à l’horizon 2020. En effet, les futurs objectifs de développement durable n’auront aucun sens s’ils ne sont pas financés correctement. En cette matière, l’UE doit donner l’exemple et présenter des engagements concrets, en prévision de la Troisième conférence internationale sur le financement du développement, prévue en juillet. »