« Le Fonds européen d'investissement doit servir à doper la croissance et la création d’emplois », affirment les S&D

Les groupes politiques du Parlement européen ont réalisé un compromis, ce 20 avril, au sujet de la structure du Fonds européen d'investissement stratégique (FEIS), le nouvel outil financier qui constitue le cœur du plan d’investissement Juncker de 315 milliards d’euros.

Ce vote ouvre la voie aux négociations avec le Conseil des ministres de l’UE et la Commission européenne.

Udo Bullmann, chef de la délégation SPD au Groupe S&D et un des deux négociateurs en chef du Parlement européen en la matière, a déclaré ceci après le vote :

« D’une certaine façon, ce plan d’investissement est le bébé des Socialistes & Démocrates. »

« En effet, ces dernières années nous nous sommes battus pour que l’Europe abandonne le cap de l'austérité et prenne celui de l'investissement. Or, si la croissance reste stagnante en Europe, le plan d’investissement de la Commission constitue un premier pas dans la bonne direction. Le compromis réalisé aujourd’hui porte la marque des S&D. »

« Nous pensons que le FEIS doit apporter une valeur ajoutée, tant économique que sociale. Cela n’a pas de sens d’investir dans des projets qui seront financés de toute façon. Dans cette optique, la Banque européenne d'investissement (BEI) ne peut pas aborder ce nouveau plan comme s'il s'agissait des affaires courantes. Il faut une approche différente par rapport au passé, et cibler des financements pour des projets à valeur ajoutée plus élevée, dans des domaines comme le haut débit et l’efficacité énergétique. En conséquence, nous voulons des lignes directrices qui définissent les meilleurs projets pour les investissements. »

Eider Gardiazabal Rubial, négociatrice du Groupe S&D pour les questions budgétaires, a ajouté ceci :

« Nous avons réussi à réunir une majorité transpartisane contre la proposition de la Commission, qui voulait retirer de l’argent à Horizon 2020 (programme de l’UE pour la recherche et l’innovation) et au Mécanisme pour l'interconnexion en Europe (programme de l’UE pour l’infrastructure et la stratégie numérique), afin de financer le Fonds de garantie des risques de 8 milliards d’euros. »

« Nous soutenons résolument la garantie européenne de 16 milliards d’euros affectée à la BEI pour lui permettre de conduire des opérations plus risquées dans le cadre du FEIS. Toutefois, le financement des 8 milliards d’euros pour le Fonds de garantie, qui constitue un coussin de liquidités pour la BEI en cas de défaillance d’une opération de la FEIS, ne peut pas s’effectuer aux dépens de programmes existants qui constituent des investissements importants pour l’avenir de l’Europe. »

« Or, le financement du Fonds de garantie ne doit pas se décider maintenant, il peut être constitué année par année, dans le cadre de la procédure budgétaire, en tenant dûment compte de tous les mécanismes de souplesse prévus par le cadre financier pluriannuel en cours. »

Kathleen van Brempt, vice-présidente du Groupe S&D chargée du développement durable et négociatrice de la commission Industrie, Recherche et Énergie du PE, a conclu comme suit :

« Nous n’avons pas besoin de projets AAA. Nous avons besoin de projets à impact local, susceptibles d’aider les petites et moyennes entreprises à investir. Mais par-dessus tout, nous avons besoin de projets capables de créer des emplois de qualité. »

« Dans cette optique, je suis heureuse que nous ayons réussi à sauvegarder Horizon 2020 et le Mécanisme pour l'interconnexion en Europe. Cela n’aurait eu aucun sens de lancer le Fonds européen d'investissement stratégique aux dépens de ces programmes cruciaux. »

« De même, nous sommes convaincus qu'il faut encourager les projets qui favorisent la transition vers une économie durable et aident l'Europe à remplir ses engagements dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésidente
Belgique
Coordinateur, Membre
Allemagne