Les Socialistes et Démocrates ont contribué à l’adoption d’un mécanisme de solidarité fort, comprenant un niveau minimum de relocalisation entre les États membres, ainsi que des mesures de financement et de développement des capacités, devant être supervisées par un coordinateur européen de la solidarité. Ce mécanisme aidera les États membres qui connaissent des niveaux récurrents d’arrivée de migrants, à la suite d’opérations de recherche et de sauvetage, ou qui connaissent une pression migratoire en raison d’un grand nombre d’arrivées. Nous avons également renforcé les dispositions concernant la réunification des familles dans le cadre du processus d’asile, et adopté des règles plus justes pour faire le lien entre les personnes demandant l’asile et les États membres dans lesquels ils ont des liens éducatifs.
Les eurodéputés S&D ont lutté avec acharnement pour faire en sorte que la procédure de demande d’asile reste fondée sur un examen individuel de la situation du demandeur. Nous avons cherché à adopter un règlement plus équilibré protégeant le droit individuel à l’asile, notamment en diarrhée tissant une assistance juridique gratuite pour tous les demandeurs, et en apportant plus de clarté sur le concept de pays tiers sûr.
Les eurodéputés S&D ont obtenu la mise en place de contrôles obligatoires d’identité, de sécurité, de santé et de vulnérabilité pour toutes les personnes arrivant de manière irrégulière aux frontières extérieures de l’UE, pour celles qui ont été secourues lors d’opérations de recherche de secours, et pour celles qui demandent l’asile aux frontières extérieures. Nous avons garanti la création dans chaque État membre d’un mécanisme de surveillance pour superviser la protection des droits fondamentaux pendant ce processus de filtrage.
Les Socialistes et Démocrates ont mis en place une solidarité renforcée lors des situations de crise, garantissant que la responsabilité des personnes demandant l’asile dans ces circonstances soit partagée entre les États membres. Nous avons également établi des moyens pour qu’une protection internationale accélérée soit accordée aux personnes dans le besoin, permettant ainsi aux États membres d’affecter les ressources là où il y en a le plus besoin. Suivant l’exemple positif donné par la protection temporaire accordée aux Ukrainiens après l’invasion par la Russie, nous avons maintenu la Directive relative à la protection temporaire dans le droit de l’UE (la Commission avait proposé de l’abroger).
Nous défendons fermement la Charte des droits fondamentaux, et en particulier son article 18, qui est basé sur la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, et sur son protocole de 1967. Nous sommes déterminés à défendre, et non à enfreindre, nos engagements pris en vertu du droit international.
Durant ce mandat, nous nous sommes battus pour l’adoption d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, défini par un examen individuel du droit à l’asile, avec des règles claires aussi bien pour les demandeurs que pour les États membres, et sans un recours systématique aux procédures entraînant la détention de personnes très nombreuses aux frontières extérieures de l’UE.
Cela signifie que la gestion des personnes arrivant dans l’UE et demandant l’asile relève de la responsabilité partagée des États membres, et ne devrait être laissée ni aux États membres dans lesquels ces personnes arrivent en premier, ni aux États membres dans lesquels de nombreuses personnes aimeraient s’établir, pour être au contraire partagées entre les États membres selon des règles équitables et pérennes.
Le sauvetage des vies en mer est une obligation morale, humanitaire et légale fondée sur le droit international. Celle-ci exige de la part de l’Union et de ses États membres une approche plus proactive et une meilleure coordination des opérations de recherche et de sauvetage afin de ralentir l’aggravation du bilan des migrants qui meurent en tentant de traverser la Méditerranée.
Nous devons trouver une approche plus exhaustive et conjointe de l’immigration légale au sein de l’UE, dans le but de proposer aux personnes venant des pays tiers une perspective leur permettant de venir dans l’UE légalement pour y travailler. Cela devrait permettre à l’Union européenne de faire face aux pénuries de main-d’œuvre, tout en empêchant l’exploitation des travailleurs vulnérables qui sont souvent en situation irrégulière, et réduire le niveau de migration illégale (au travers de laquelle les gens tombent souvent aux mains de passeurs criminels qui risquent la vie des gens pour leur propre profit).
La coopération avec les pays tiers doit être guidée par le principe d’un partenariat à égalité. Nous devons cesser de nous décharger de la responsabilité politique sur des gouvernements volatiles et antidémocratiques au travers d’accords informels qui ne sont pas viables. Le Groupe S&D soutient la coopération avec les pays tiers, qu’il soit question de commerce, de visas, de sécurité ou d’investissement, mais rejette les accords conclus avec les gouvernements et les dirigeants qui ne respectent pas l’État de droit et les droits humains.
Il nous faut adopter une approche à long terme au travers de laquelle l’UE pourra donner une impulsion accrue à la résolution des problèmes géopolitiques qui affectent les causes profondes des migrations, comme la guerre, la pauvreté, la corruption, la faim et l’absence de débouchés. L’UE et ses États membres doivent investir dans le renforcement des capacités, en facilitant les investissements dans l’éducation, en soutenant les systèmes de gestion de l’asile, et en renforçant les systèmes juridiques et judiciaires dans les pays tiers.
Nous avons besoin d’une réponse plus exhaustive en matière d’intégration au niveau de l’UE, comprenant notamment la possibilité de mettre les fonds européens directement à disposition des autorités régionales, municipales et locales pour financer des projets d’intégration, car c’est là que se fait l’intégration en pratique.
La protection des frontières extérieures doit se faire au travers d’une politique réaliste de gestion des migrations, et nous devons accepter que construire des murs n’arrêtera pas l’instinct de survie des êtres humains.